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 DOUX MOTS

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sophie
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sophie


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MessageSujet: DOUX MOTS   DOUX MOTS EmptyVen 8 Avr - 22:25


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AMI FAISONS CONNAISSANCE


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sophie
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MessageSujet: Re: DOUX MOTS   DOUX MOTS EmptyVen 8 Avr - 22:42

C EST A VOUS

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sophie
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MessageSujet: Re: DOUX MOTS   DOUX MOTS EmptyJeu 1 Juin - 10:58

de ZaTToPeK, Arnaud pour les intimes

« Il était une fois Cendrillon. Pour ses trente ans, comme tout le monde de ma génération le sait pertinemment, c’est la plus triste des mamans parce que le prince charmant a foutu le camp sur son beau cheval blanc avec la Belle au Bois Dormant. Cendrillon a vu cent étalons blancs loin d'elle emmener ses enfants. Et ses rêves aussi. A-t-elle vraiment commencé à boire ? A traîner dans les bars ? De toute façon, une chose est désormais de notoriété publique : elle ne vit plus qu’emmitouflée dans son cafard. Enfermée au château, elle quitte plus ses douillets appartements, loin du monde des vivants qui ne l’atteint plus. Elle en a fuit le froid et la chaleur est devenue inepte. Elle a voulu oublier le bruit et le silence a perdu sens. Et quand les "Téléphone" ne sont pas en sonnerie polyphonique, dans son monde à elle, elle se jette sur les antidépresseurs qui n’arrivent même plus à lui faire oublier les Gens de Cour.
Las, eux seuls ont accès à son âme mais ne la réchauffe guère de leurs viles flagorneries de courtisans intéressés. Chacun a une intention. Tous ont un lobby.
Ainsi va la Cour.
Voilà à quoi se résume son monde.
Tristement.
Alors Cendrillon, pour ne pas sombrer, regarde de vieux films de famille. Shrek, son cousin par alliance depuis qu’il a épousée Fiona, parvient encore mais à peine à lui extorquer un de ces sourires magiques et mystérieux, jocondien en un mot. De ceux qui ont fait la légende de la Belle Parvenue.
Mais le miroir magique hérité de sa Belle-Sœur Blanche Neige reste muet.
Ben vi, pour qu’il parle, il faut l’interroger. Même Harry Potter savait ça avant d’arriver à Poudlard. Cendrillon, elle, se tait. Et le miroir, le beau miroir aussi du même coup. Lâcheté, lassitude ? Nul ne le sait. Elle se laisse aller, bercée par rigueur facile du protocole et des horaires du palais, si froide routine, si rassurante aussi.
- Allons, il est temps. C’est l’heure des Audiences de la Cour », lui rappelle sa Dame de Compagnie.
La voilà donc, étendue sur une méridienne cramoisie, à écouter les courtisans qui défilent et lui servent de ces bons mots. C’est à qui la flattera et lui réchauffera l’âme. Certains maladroits lui rappellent le temps jadis où elle était follement amoureuse de son Prince. L’inopportun est immédiatement chassé du Palais.

Figure légendaire statufiée avant l'âge, on prétend que celui qui lui tirera un éclat de rire sera couvert de merveilles dont la moindre n’est pas son amitié, voire plus si affinités.

La missive qu’avait reçu Baloo de son vieil ami Sardo le Chat Botté était sans équivoque. La Princesse dépérissait et il était grand temps d’y mettre de l’ordre. D’après le Chat, son ami plantigrade avait le profil parfait.

C’est ainsi qu’arriva Baloo dans la Cité Sainte du Monde Magique. Il lui faudrait également aller saluer son ami le vieux Merlin dit « L’enchanteur » dont on ne savait s’il était un peu fou ou carrément génial. Toujours est-il que Baloo ne manquerait pas l’occasion d’aller étancher de sa sagesse, croisée toujours avec plaisir au fil de ses propres errances. Tout le monde avait appris sans trop y croire la bise brouille de Baloo avec Mowgli (qui l’aurait viré de sa bande à ce que disait la rumeur)… Certains affirmaient que même Baghera avait tenté de les réconcilier, sans succès autre que celui de voir Baloo quitter la jungle. D’autres encore, en ville cette fois, affirmaient qu’il était simplement de passage. Pour consulter le vieux mage prétendaient les milieux autorisés.

Mais son ami le Chat Botté qui avait plus d’un tour dans son sac, savait que la querelle entre Baloo et son protégé était née avec l’amour de celui-ci pour une jeune Indienne de sa connaissance. Baloo s’était senti bien seul. Et voilà comment il avait pris la route, quittant sa jungle et erré jusqu’à se retrouver à aider Robin Wood dans sa quête. Richard de retour, Marianne épousée par son ami le Goupil, il s’en était reparti à nouveau par monts et par vaux, cherchant quel ennemi à sa mesure à qui clouer le bec.

Reçu derechef avec l'atrait de la nouveauté, il avait salué Cendrillon et lui avait narré quelques siennes aventures à l’oreille et miracle, elle avait souri. Bien sûr on était loin de l’éclat de rire attendu Seigneur son ami le Chat. Mais n’était-ce pas déjà extraordinaire comme début ? Alors qu’il ne connaissait rien d’elle.

Et voilà qu’il était de retour. Mais il était fort ennuyé par le peu de retour que lui donnait Cendrillon. Leur conversation tournait au monologue… Il avait beau poser des questions, l’inviter à se livrer quelques peus, rien n’y faisait.

On l’avait pourtant prévenu. Il était écrit : « une entrevue vaut mieux que de vains discours » à l’entrée de la salle d’audience… Que faire alors ? L’inviter à une entrevue individuelle ? Il ne savait que penser mais au moins avait-il trouvé une nouvelle quête… Réussir à emmener Cendrillon loin de ce palais et de cette cour bruyante pour un dîner en ville.
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Non mais sans rire, qui est vous ? »
Baloo attaqua bille en tête. Ils étaient attablés dans une brasserie à l’orée du Bois des Songes que l’ours bonhomme avait choisi pour son choix de poisson et de fruit de mer, et ses desserts au chocolat. Cendrillon, qui avait pour l’occasion délaissé sa tenue de cour et ses célèbres pantoufles de vair contre une tenue de ville plus discrète, le regarda de ses grands yeux bruns et ne dit mot. Puis, doucement, ses fines lèvres dessinèrent un sourire avant que de s’entrouvrirent.

Mais aucun mot ne s’échappa de sa gorge. Baloo leva un sourcil interrogateur, formant le vœu d’entendre une phrase, rien qu’une, en vain.

Le doux plantigrade se rappela que son invitation, lancée telle un défi et sur laquelle il n’aurait joué un kopek, avait été acceptée en une bande, par ricochet, au second degré, bref via sa Dame de compagnie.
La Belle, une fois encore s’était dérobée…

J’aime beaucoup ce que vous faites. »
Ces mots avaient planés ou plutôt flottés entre deux eaux, comme un commentaire sous-marinier tout droit sorti de dessous le petit bonnet rouge de Jean-Yves Cousteau, dit « Commandant ».
« Je rêve ».
Le grand mammifère carnivore de grande taille (quoique...), au pelage épais (encore que…), aux membres armées de griffes (me ferais bien une manucure, moi) et au museau allongé (mais non pas tant que cela !) eut un sourcil fou le temps d’un instant et failli recraché la gorgée de Chablis 1er Cru de la maison Fourchaume qu’il trouvait pourtant si gouleyant… Il n’aurait pu dire si ce trouble qui l’assaillit était de l’énervement ou de l’amusement, mais il eut peur de devenir blanc... Cendrillon, bien que cela restait flatteur dans sa jolie bouche, n’avait-elle rien d’autre à lui dire, après tout ce temps ?
Pendant qu’un ange passait bruyamment - ou était-ce un gros bourdon ?-, le jouet d’enfant ayant l’apparence d’un ourson (moi, une peluche, moi, un doudou ?) s’éclaircit la voix. Et clôt ses yeux.
- 21 mars 1927. Minuit et demi. Tchen tenterait-il de lever la moustiquaire ? Frapperait-il au travers ? L'angoisse lui tordait l'estomac; il connaissait sa propre fermeté, mais n'était capable en cet instant que d'y songer avec hébétude, fasciné par ce tas de mousseline blanche qui tombait du plafond sur un corps moins visible qu'une ombre, et d'où sortait seulement ce pied à demi incliné par le sommeil, vivant quand même - de la chair d'homme. »
Quand Baloo se tût, Cendrillon le regardait, perplexe…
- Mais qu’est-ce que cela ? »
L’homme insociable, qui fuit la société eut un rire carnassier.
- Voyez-vous, chère Princesse, c’est là que je me demande si vous êtes complètement superficielle ou juste ingénue. Vous ne vous donnez point mais êtes toute ouïe au moindre flatteur qui passe à portée de voix. Vous aimez que l’on vous distraie mais n’y participer que du bout des lèvres… On pourrait lire en tout cela une certaine inconséquence non feinte. Mais je ne le crois pas. Je pense que vous aimez jouer. Jusqu’à un certain point, du moins. Moi qui ne cherchait guère plus que d’amitié sincère et désintéressée, me voilà marri. Sachez qu’en matière de Princesse, j’ai donné à loisir. Dix longues années où je me retrouvai enfermé au donjon de l’une d’entre vous, Duchesse de son état, me faisant passer pour son O’Maley. Et moi, me tuant à la tache car celle-ci me laisse respirer et voguer sous d’autres cieux, outre que de pouvoir assumer les onéreux caprices de la dame. Voyez-vous, ce n’est pas à peine libéré de ces chaînes que je quémande l’embastillement derechef. Mais si la chose vous échappe, si c’est de vous distraire qu’il s’agit, si fait, Madame, si c’est point avec partage. »
Il se leva lentement et la regarda dans les yeux.
- Vous ne m’avez pas répondu… » dit-elle.
- Comme vous, ces jours-ci. Pour éclairer votre esprit, il s’agit des premières lignes de « La Condition Humaine » de Monsieur André Malraux. Vous l’étudiez, il me semble. N’ai-je vu ce volume sur vos genoux en audience ? Ou était-ce le poids du Monde sur vos épaules ? Peu importe, à vous revoir, Madame, quand vous ne serez plus indisposée … », fit-il en posant son couvre chef de travers sur sa grosse tête.

L’ours jeta quelques écus sur la table et demanda son cheval sans se retourner. Il rata l’étrier en montant en selle et se retrouva au sol dans un grand bruit sourd, sentant son sang battre à ses tempes. ‘boum boum, boum boum, …’ Il songea « Parfait, c’était parfait… »

C’est alors que Baloo, couvert de sueur, se réveilla en sursaut. Il était dans sa chambre. Arffff, un cauchemar… Et ce toc toc qui continue… Il réalisa soudain que ce n’était pas son cœur battant la chamade qu’il entendait mais quelqu’un qui tambourinait à la porte. Il se leva mais les coups cessèrent. On avait glissé un pli par-dessous. Il s’en saisit et reconnut le cachet. La cire était marquée du seau du palais…
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